Noël...
J'ai toujours adoré la magie des fêtes de noël et j'ai toujours décoré ma maison ou mon appartement au mois de décembre (même quand j'étais étudiante, dans mon petit appart, il y avait le sapin).
Mais depuis quelques années, cet enthousiasme dimimnue pour laisser place à de la mélancolie. A cette période de l'année, le manque de notre enfant se fait encore plus grand.
Pour la première fois depuis 33 ans, il n'y a pas de décor de noël chez moi. Nous n'en avons pas eu le courage. La prochaine fois que nous ferons notre sapin nous serons 3 (peut-être l'an prochain, nous l'espérons, sinon, nous attendrons encore un an...).
Nous sommes heureux tous les deux mais dans nos coeurs nous sommes trois et c'est à trois que nous voulons partager ces moments.
Vouc connaissez tous cette phrase célèbre de Lamartine : "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé".
Nous sommes bien entourés, parents, frères et soeurs, amis... et cet entourage compte énormément mais il nous manque notre enfant. Il est un peu là, il est en nous puisque nous l'attendons depuis si longtemps et que nous devons attendre encore...combien de temps??????? Cette attente est inhumaine, même les éléphants n'attendent pas aussi longtemps leur petit!
Plus le temps passe et plus l'attente est difficile. Bizarrement plus il nous semble que nous n'arriverons pas au bout. On a l'impression que ce bonheur nous est impossible, qu'il ne peut plus nous arriver. Pour le commun des mortels, il est naturels mais pour nous il semble inaccessible. Pourtant nous gardons espoir et c'est cet espoir qui nous fait avancer. Nous prions chaque jour pour que rien ne nous le vole.
Nous sommes comme au plein milieu d'un tunnel dont l'entrée est loin, nous ne la voyons plus. Mais la sortie aussi est loin et nous n'en voyons toujours pas la lueur. Nous sommes donc dans l'obscurité totale de ce tunnel, dans lequel nous avançons mais sans nous en rendre compte puisqu'il fait si noir. Et la sortie est-elle encore loin??? On commence à devenir claustrophobe. Alors on continue à avancer en espérant qu'on apercevra bientôt la lueur de la sortie. On compte, on espère qu'on a passé la moitié (on en est pas sûr), on fait des prévisions. On se demande si on va en sortir. On doute parfois, puis on reprend courage car l'espoir est là et l'aboutissement si merveilleux. Heureusement que de l'autre côté c'est le Grand Bonheur sinon on aurait fait demi-tour depuis longtemps.